Le projet

Puisqu’il faut repenser depuis nos sensibilités réprimées,
Voir les impensés collectifs hantant nos propres mots,
Inventer des façons de signifier,
Tailler des idées dans des images bafouillées
À la lanterne de nos émotions contradictoires.

Se désynchroniser des postures dogmatiques,
Des caricatures disjonctives,
Des préjugés humiliant les opprimé·es,
Des tabous sclérosant nos intériorités subalternes,
Du besoin d’appauvrir le réel pour avoir raison,
De notre attachement à ce qui réprime,
Du mépris patriarcal pour l’essentiel :
incertitudes, désirs, joies, saveurs.

Puisqu’il faut le temps d’observer le chaos du réel tel qu’il nous affecte,
Étirer la créativité de nos pensées brutes,
Chercher la beauté sous les fards et les fardeaux,
Questionner ce qui nous conditionne,
Creuser des possibles qui libèrent.

On s’entraîne à écrire,
à devenir asynchrones,
à aimer les complexités et leurs maladresses,
à faire danser nos idées dans des pages qu’on écrit. Ensemble.